top of page

CARNET DE RESIDENCE 4#

06/04/17 J’étais à Londres pour localiser et rencontre les gens que participeront dans le tournage, ça a été une période complexe. J’ai retrouvé un Londres en plein printemps, ensoleillé, les arbres en train de fleurir et les parcs remplis de monde. Mais lentement je me rends compte des dimensions de la ville, de la difficulté de rencontrer quelqu’un, des temps de déplacement, du coût du transport, la disponibilité des gens et leur sens de l’écoute. Je me rends compte que le désir de filmer un projet dans cette ville n’est pas viable. La décision de changer le lieux de tournage est venue après avoir rencontré les gens que je chérie et que je voulais voir depuis plus d’un an. J’avais envie de développer mon prochain projet avec leur soutien et leur présence, mais je me suis rendu compte qu'il sont maintenant dans une autre étape de leur vie. Ils ne peuvent plus me prêter l'attention dont j’ai besoin. Les prix exorbitants de la vie à Londres, la grande dette qu’ils doivent toujours payer pour avoir traversé les frontières, les oblige à travailler constamment. Beaucoup d’entre eux sont avec leurs familles, la maison devient un espace intime et sacré, où une caméra n’a pas de place. Avec l’aide d’Ammar, je suis allé au Pays de Galles, plus précisément à Cardiff et à Newport. Dans ces villes j'ai rencontré beaucoup de gens, qui en attendant leurs permis de séjour, occupent des maisons d'accueil. Leur attente s’étale sur 6 à 12 mois (voire plus). Ces personnes sont de nationalités différentes et partagent le même espace (une maison avec des chambres individuelles). Ils comptent chaque jour qui passe avec l’espoir que leur demande d’asile soit acceptée. Pendant ce temps ils reçoivent une aide de €30 hebdomadaire, et ils n’ont le droit ni de travailler ni de recevoir aucune autre aide financière. Ils attendent avec impatiente la réponse définitive et prient chaque jour pour pouvoir enfin démarrer une nouvelle vie. J’ai eu la chance et le plaisir de rencontrer un groupe de personnes d’origines différentes ; iranienne, syrienne, soudanaise et koweïtienne. Ils m’ont ouvert les portes de leur maison, m’ont accueilli, m’ont donné à manger et m’ont raconté leurs histoires.

De cette expérience est né mon désir développer mon projet ici. Pendant une période de 15 jours je propose de mettre en place un atelier d’écriture avec un groupe de réfugiés / immigrés pour récolter des histoires vécues ou imaginaires afin d'écrire le scénario du film. C'est sur cette base que nous filmerons. J’attends le retour de quelques établissements locaux intéressés par le projet qui pourraient m’aider à le développer.

Featured Posts
Recent Posts
Search By Tags
No hay etiquetas aún.
Follow Us
  • Facebook Classic
  • Twitter Classic
  • Google Classic
bottom of page